C’est à ce moment du film que le ciel s’obscurcit : si la première partie du film était un vrai délice, l’irruption de la maladie de Calista qu’on avait déjà évoquée et c’était le bon dosage, prend alors le récit en otage, l’alourdissant considérablement. Audrey et Mookie s'aiment mais, bien entendu, la maladie de Calista les paralyse tous les deux de la priver d’un bonheur tout en sacrifiant le leur, s’en suit une série de péripéties un peu lourdes menant à l’hôpital etc ...
Dommage, le film possède beaucoup de qualités, une atmosphère, un style, des images très belles bien qu’un peu stylisées, des acteurs naturels, des relations crédibles entre les personnages, un brin d’humour et d’émotion qu’on aurait été inspiré de ne pas trop exploiter. Les acteurs sont plus ou moins connus, Gina Gershon/Mary a joué un des deux rôles principaux dans "Bound" des frères Wachowski et "Showgirls" de Paul Verhoeven, Kelli Garner a fait une apparition dans "Aviator" de Scorsese, Agnès Bruckner/Audrey dans "24 heures chrono".
Le film est typiquement ciné indépendant américain, c’est un style, un univers, une façon de filmer, de jouer, inventive, pas ostentatoire (plutôt habilement esthétique), qu’on sent des les premières images, d’ailleurs, il a été présenté au festival de Sundance en 2006. Pour le premier long-métrage de Jason Matzner, venu de la pub et des clips, c’est extrêmement encourageant, à retenir, donc…
Nota : pour avoir enchaîné avec le film français "Vent mauvais" dans la foulée le même jour, quel ennui ensuite que le petit port de pêche en hiver filmé sans conviction, avec des acteurs déprimés et une histoire peu crédible, une image mesquine, difficile à voir après cet agréable bain de soleil voilé au Nouveau Mexique…
Mots-clés : Cinéactuel, Avant-premières, Dreamland, cinéma américain, Jason Matzner
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PPAHT ?
labosonic | Le Jeudi 02/08/2007 à 01:41 | | Répondre